jeudi 20 décembre 2018

Boutique Sajou à Paris : un petit paradis !



Cet article, je l'écrit en pensant fort à Laetitia bien sûr.  Elle qui a fait deux articles sur la maison Sajou sur son blog, dans la partie consacrée à l'histoire du point de croix. Elle qui collectionne tous les articles et accessoires ayant trait à la broderie !
J'avais tellement envie qu'on fasse une expédition parisienne toutes les deux pour découvrir ensemble des magasins dédiés à la broderie ! Je t'ai trahie sur ce coup là et j'espère que tu ne m'en voudras pas ...
Je te promet que si l'occasion se présente on fera les boutiques ensemble même si je t'ai devancée.

J'ai donc eu l'occasion cette semaine de me rendre à Paris et j'en ai profité pour aller dans ce lieu tant convoité. Eh bien, je n'ai pas été déçue. Cette boutique est une merveille avec tout ces vieux meubles à tiroirs et les articles mythiques de la marque Sajou. Je suis rentrée à  l'intérieur presque intimidée à l'idée d'être là .

La dame qui tenait la boutique ce jour-là était occupée par une cliente qui faisait ces emplettes de Noël pour une jeune brodeuse qui, j'espère, appréciera son cadeau à sa juste valeur : cette petite fille aimera-t-elle ce passe-temps ? Ou trouvera-t-elle cela ennuyeux et sans intérêt ?

Moi j'étais très contente de pouvoir découvrir à ma guise toutes les belles choses exposées. Et quand la vendeuse s'est inquiétée de ne pas être disponible pour moi, je lui ai expliqué que je venais pour la première fois et que je dégustais ma visite ! Elle m'a alors dit qu'elle me comprenait et que je pouvais rester là toute la journée si je voulais !
Après cette première cliente, deux touristes asiatiques ont elles aussi franchi le seuil de la boutique, me permettant de poursuivre mes découvertes. Ensuite, une cliente habituée à venir faire ses achats dans cette boutique. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que je finisse par me décider à choisir parmi tous les articles qui me plaisaient. Pour cela j'ai dû faire au moins trois fois le tour du magasin pour ne rien rater !

Mais trêve de parlotte. Voici les photos que la sympathique vendeuse a bien volontiers accepté que je prenne.

La devanture de la boutique, aux couleurs du logo de la marque Sajou ci-dessous. 
























Voilà le tour de la boutique. 

Je suis encore toute étonnée à l'idée que j'y étais "en vrai". Et je me dis que certaines personnes lisant cet article pourraient ne pas comprendre mon impression : tout ça pour ça ? Je pense à tout ceux et celles qui ne brodent pas. Evidemment que ces personnes ne peuvent pas comprendre ! 
Mais chacun sa passion.  Et moi, la mécanique par exemple, ça me fait ni chaud ni froid.

Alors puisque nous sommes entre brodeuses ici, je pense que, vous qui me lisez, vous pouvez comprendre comme je suis contente de ma visite. 

Je vous montrerai plus tard mes achats.

Et promis ma copine, on ira un jour ensemble ! 


"Chaque passion parle un différent langage"
Nicolas Boileau




vendredi 7 décembre 2018

Du tissu pour du papier.

Cet été, sur la route du retour des vacances, nous avons eu l'occasion de nous arrêter à côté d'Ambert en Auvergne.

Nous en avons profité pour  visiter le moulin à papier Richard de Bas.

C'est le dernier en activité en Auvergne, alors que cette région a été l'une des toutes premières à produire du papier et ce dès le début du XIVe siècle. A l'apogée de l'industrie papetière il y avait entre 150 et 200 moulins sur le territoire, qui pouvaient produire environ 3 tonnes de papier par jour.
A l'époque, un moulin à papier fabriquait du papier à partir de tissus, avant que les techniques se tournent vers l'utilisation de la cellulose du bois en raison d'une forte demande de papier ayant entraîné une pénurie de chiffons. Le moulin Richard de Bas est le seul localement à avoir survécu à cette innovation technologique. L'activité des autres moulins a décliné car les ruisseaux des vallées ambertoises n'étaient pas en capacité de produire toute l'énergie mécanique, puis électrique, nécessaire au fonctionnement des machines indispensables à l'extraction de la cellulose.

La méthode de fabrication utilisée à l'époque est toujours la même aujourd'hui .

Le tissu est d'abord coupé en petits morceaux puis mis à tremper dans "le pourrissoir".

Ensuite il est haché et transformé en bouillie dans "les piles" grâce à d'énormes maillets équipés de lames en acier, actionnés par un arbre à cames mis en mouvement par une énorme roue qui tourne grâce à l'eau d'une petite rivière : le 
Lagat

Cette bouillie est ensuite chauffée dans une grande cuve. 

Pour produire une feuille, "l'ouvreur" plonge dans la cuve une forme rectangulaire constituée d'un tamis de fils de laiton fixés à un cadre rectangulaire.

Ce sont ces fils qui donnent le filigrane, cette "signature" qui permet d'authentifier le papier : par transparence on voit que les fils ont diminué l'épaisseur et cela donne une empreinte, invisible hors transparence.


Puis, l'ouvreur retire sa forme de la cuve et lui imprime une oscillation créant la feuille ...


... aussitôt déposée sur un feutre de laine par "le coucheur".
Les feutres et feuilles, forment une pile pressée à l'aide d'une imposante presse en bois de façon à évacuer 80 % de l’eau des feuilles.


Les feuilles sont ensuite suspendues, une à une, sur des cordes dans un étendoir aménagé au dernier étage de la bâtisse. 
En façade du moulin, des ouvertures ventilent naturellement l'étendoir favorisant ainsi un séchage en douceur des feuilles.



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La visite comprend aussi la présentation du lieu de vie du papetier et de sa famille.





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Dans la boutique du moulin j'ai acheté un livre qui reprend l'histoire d'un apprenti papetier qui fait sa formation à Richard de Bas.




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Ici quelques photos du papier fabriqué dans ce moulin. Avec les inclusions de pétales de fleurs et de végétaux ramassés dans le jardin du moulin.





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Bien que cet article soit un peu long, je rajoute deux photos prises à Ambert. La première est celle d'une rue aux façades colorées.

La deuxième, prise au marché, est un étalage de fromages d'Auvergne, dont la fameuse fourme d'Ambert.



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J'aurais voulu aussi visiter le musée de l'école  qui se trouve apparemment tout près du moulin Richard de Bas.  Ça n'était pas possible pour cette fois mais si vous cliquez sur le lien vous verrez que ça donne envie de le visiter. 


  

"Blottie au fond d'une ravissante vallée,
Tournait la roue d'un moulin à papier.
  Le long du torrent le gamin gambadait,
 D'être un jour maître papetier, il rêvait."

Issu du livre "l'apprenti papetier" Albert Pignol


samedi 1 décembre 2018

Pour attendre Noël ...

Ma (grande ! ) fille m'a réclamé encore cette année un calendrier de l'avant. Jusqu'ici  je me suis contentée d'acheter un calendrier rempli de chocolats.
Mais cette fois j'ai cherché sur Pinterest ce que je pourrais fabriquer. Et je suis tombée sur des petites maisons en papier. J'ai donc trouvé le site de https://little-gabchou.com/diy-de-noel-le-calendrier-de-lavent-astucieux/ que je remercie pour les patrons des petites maisons qu'elle offre.

Voici donc mon petit village.




Quelques détails. 


Pas besoin de talent créatif pour ces maisons : il suffit d'imprimer, de découper et de coller.

Mais, comme sur le site de https://little-gabchou.com/diy-de-noel-le-calendrier-de-lavent-astucieux/, je n'avais pas l'intention de fabriquer 24 maisons par manque de temps. Donc il me fallait 12 maisons dont j'allais me servir recto-verso.
Et sur ce site je n'ai pas pu aller sur tous les liens donc j'ai fini par trouver un gabarit de maison vierge que j'ai imprimé sur du papier cartonné marron trouvé dans un magasin Action et qui donne l'impression d'être du pain d'épice. Puis  j'ai fait marcher mon imagination (en m'inspirant de Pinterest !)

Une version en blanc.

Les deux autres côtés sont identiques 

Et une autre avec de la couleur. Et quatre faces différentes.






Voilà, elles sont remplies de petites douceurs pour les douze premiers jours du mois, et je referai le plein à partir du treize décembre.



L'attente est en proportion du bonheur qu'elle prépare.”
Michel Dupuy : La Source et le feu